Stanyslav Klykh, otage politique ukrainien, aurait un cancer

Stanyslav Klykh, prisonnier politique ukrainien, condamné en Russie pour de fausses accusations d’avoir participé à la guerre en Tchétchénie, a rédigé une lettre concernant l’état critique de sa santé.

Cette lettre a été publiée par Maria Ryabikova, activiste. 

«Klykh a écrit une lettre disant que son état de santé était critique, qu’il risque la gangrène, et qu’il est susceptible d’avoir un cancer», a écrit l’activiste sur sa page Facebook.

Selon elle, Stanyslav Klykh espérait que son affaire soit davantage médiatisée, il espère être échangé et envisage malgré tout une nouvelle grève de la faim.

«Ceux qui peuvent, d’une manière ou d’une autre, contribuer à la diffusion de ces informations, aidez-nous, s'il vous plaît», a exhorté Ryabikova.

En 2016, les Ukrainiens Mykola Karpiuk et Stanyslav Klykh ont été condamnés en Russie respectivement à 22 et demi et 20 ans de prison. Selon l'enquête russe, ils appartenaient à l'organisation UNA-UNSO et, en 1994-1995, ils avaient combattu en Tchétchénie comme membres de gangs. Cependant, Klykh a déclaré qu'il n'était jamais allé en Tchétchénie.

On a appris par la suite que sa santé mentale s'était gravement détériorée à cause des tortures qu’il a subies en prison. Selon la mère de Klykh, Stanyslav a été torturé en Russie et ainsi contraint à témoigner contre l'ancien Premier ministre Arseniy Yatsenyuk.

En 2015, Alexander Bastrykin, chef du Centre de contrôle des radiocommunications, avait déclaré qu'Arseniy Yatsenyuk s'était battu contre l'armée russe en Tchétchénie.

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EH