RSF rend hommage au photojournaliste français Antoni Lallican, tué lors d’une frappe de drone en Ukraine
Reporters sans frontières (RSF) rend hommage au photojournaliste français Antoni Lallican, tué alors qu’il couvrait la guerre russe en Ukraine. Son confrère ukrainien Georgiy Ivanchenko, a lui été grièvement blessé lors de la même attaque. RSF appelle à une enquête rapide et indépendante pour faire toute la lumière sur les circonstances de cette frappe ciblée de drone.
« RSF adresse ses plus sincères condoléances aux proches d’Antoni Lallican. Il est tombé en exerçant son métier, en portant témoignage des conséquences de la guerre. Son engagement, reconnu par ses pairs, était à la hauteur des risques qu’il prenait pour informer. RSF rappelle que les journalistes doivent bénéficier d’une protection renforcée en zone de guerre et que les États comme les forces armées doivent respecter strictement le droit international humanitaire, qui protège explicitement les journalistes en mission. L’organisation demande une enquête rapide sur les circonstances de la mort d'Antoni Lallican, en lien avec le parquet français, et appelle également à une vigilance constante sur les conditions de sécurité dans les zones à haut risque comme le Donbass », a déclaré Thibaut Bruttin, directeur général de RSF
Engagé dans une photographie à la fois documentaire et humaine, Antoni Lallican couvrait depuis plusieurs années les conséquences de la guerre en Ukraine, en particulier dans le Donbass. Son travail était publié par de nombreux médias français, dont Le Monde, Le Figaro, Libération, Mediapart, et internationaux, parmi lesquels Der Spiegel, Die Zeit, Le Temps. Il avait été nominé au prix RSF de la photo de presse en 2024.
Sa mort porte à 14 le nombre de journalistes tués depuis le début de l’invasion russe à grande échelle en février 2022, dont quatre de nationalité française : Arman Soldin, Frédéric Leclerc-Imhoff, Pierre Zakrzewski et désormais Antoni Lallican.