À Kherson, le musée d’histoire locale transforme les éclats d’obus en symbole de résilience
Au musée d’histoire locale de Kherson, les obus russes ne détruisent pas seulement les murs : ils deviennent matière à mémoire. Les conservateurs ont créé une installation à partir des éclats récupérés dans les salles et les cours du musée, martelant ainsi le souvenir des attaques et la force de la résistance locale.
« Aujourd’hui, notre travail ne se limite pas à collecter des objets anciens : il s’agit de préserver les traces matérielles de la guerre russo-ukrainienne. Chaque fragment est un symbole de courage et de mémoire », explique le musée sur sa page Facebook.
Des dizaines de kilos de débris, y compris des fragments de bombes KAB retrouvés dans le parc Taras-Chevtchenko, sont utilisés pour compléter la collection. Les plus significatifs servent à composer une œuvre qui inscrit le nom de Kherson en métal : ces morceaux, porteurs de mort, deviennent un symbole d’invincibilité.
Cette démarche témoigne de la réalité tragique du quotidien, mais aussi de la détermination des Khersonais à préserver leur culture et leur histoire, même sous les bombardements. Le 17 octobre, les forces russes avaient frappé le musée : un tiers du bâtiment détruit, le toit percé et les murs endommagés.
Photo : musée d’histoire locale de Kherson