Guerre en Ukraine : la Russie détruit la presqu’île de Kinbourn et d’autres écosystèmes du sud du pays
La guerre menée par la Russie contre l’Ukraine provoque des dommages considérables sur l’environnement du sud du pays.
Parmi les zones les plus touchées, la presqu’île de Kinbourn, dans la région de Mykolaïv, et la réserve naturelle d’Askania-Nova, en Kherson, ont subi des destructions importantes, a déclaré Dmitro Pletentchouk, porte-parole des Forces navales ukrainiennes, lors d’une émission télévisée.
« Nous pouvons commencer par la presqu’île de Kinbourn, qui est pratiquement détruite. Il en va de même pour la réserve d’Askania-Nova… Les écologistes tirent la sonnette d’alarme », a indiqué M. Pletentchouk. Il a ajouté que l’ampleur exacte des dégâts et la possibilité de restauration de ces sites restent incertaines.
Originaire de Mykolaïv, le porte-parole a souligné la valeur symbolique et écologique de Kinbourn : « Pour nous, Kinbourn était un lieu unique et très important. Ce que nous voyons aujourd’hui ne représente qu’une partie des destructions constatées. »
Les dommages ne se limitent pas aux zones terrestres : la faune et la flore marines de la mer Noire autour de la Crimée sont également touchées, avec des rapports faisant état de la mort de milliers de dauphins. Par ailleurs, des écologistes de la région d’Odessa alertent sur des nappes de pétrole ayant atteint les côtes.
M. Pletentchouk a également critiqué le refus des autorités russes de laisser les experts internationaux accéder au littoral de la mer Noire, malgré la possibilité de le faire.
La presqu’île de Kinbourn, une langue de sable située à 4 à 7,5 km d’Ochakiv, dans la région de Mykolaïv, est une extension du cap de Kinbourn et sépare partiellement la mer Noire du liman Dnipro-Boug. Elle constitue un habitat naturel unique et une zone protégée d’importance écologique.