À Paris, le festival « Ukraine, souffle de liberté » célèbre la résistance culturelle
Le Théâtre de la Concorde à Paris a accueilli l’ouverture du festival « Ukraine, souffle de liberté », dans le cadre de la Saison ukrainienne en France.
Comme le rapporte la correspondante d’Ukrinform sur place, quatre soirées seront consacrées à des débats sur la démocratie, la culture et la liberté, ainsi qu’à des concerts de musique ukrainienne, des projections de documentaires et des performances artistiques.
Le 10 décembre, Journée internationale des droits de l’homme, l’événement a été inauguré par l’ambassadeur d’Ukraine en France, Vadym Omeltchenko, et la directrice de l’Institut français, Eva Nguyen Binh.
« C’est ici, à Paris, qu’a été adoptée la Déclaration universelle des droits de l’homme, affirmant une vérité simple : la vie humaine est sacrée. Soixante-dix-sept ans plus tard, cette vérité est bafouée chaque jour en Ukraine par la Russie. Nos villes sont terrorisées, les civils torturés, violés, les enfants enlevés. Ces crimes ne peuvent être ni oubliés ni minimisés. Et la justice n’a toujours pas été rendue. La Russie a un avantage décisif : pour elle, la vie humaine ne vaut rien. Mais nous avons ce qu’elle n’aura jamais : l’esprit de résistance et nos amis communs », a déclaré Vadym Omeltchenko.
Il a remercié les autorités françaises et parisiennes pour l’organisation de ce festival dédié à la vérité, à la justice et à la liberté, ainsi que pour leur soutien à la Saison ukrainienne sous le slogan « La culture résiste ».
« C’est cela qui nous empêche de sombrer dans les moments les plus sombres. C’est cela qui donne à l’Ukraine sa force et sa lumière », a-t-il ajouté.
Eva Nguyen Binh, présidente de l’Institut français – co-organisateur de la Saison ukrainienne –, a souligné l’importance de montrer que la guerre en Ukraine se livre aussi sur le front culturel.
« Nous entendons beaucoup parler de l’Ukraine depuis le début de l’invasion à grande échelle, mais nous voulons maintenant vous aider à mieux découvrir ce qu’est la culture ukrainienne, qui sont les Ukrainiens et les idées qui les animent aujourd’hui. Lors de mon voyage en Ukraine il y a un mois et demi, j’ai été particulièrement touchée par ce que les Ukrainiens nous disent : “Nous ne sommes pas des victimes. Nous voulons être considérés comme un peuple qui a quelque chose à dire, et pas seulement sur la guerre », a-t-elle conclu.
Photo : Lidia Taran/ Ukrinform