Les autorités ukrainiennes alertent sur le risque d’une épidémie de choléra à Marioupol

Selon le médecin hygiéniste en chef ukrainien Igor Kouzine, les fosses communes creusées dans des endroits inappropriés augmentent le risque d'infections et la propagation de cette maladie.

« À Marioupol, le manque d'eau potable, les fosses communes creusées dans des lieux non autorisés peuvent entraîner une pollution importante des nappes phréatiques de surface. Par conséquent, les gens doivent être particulièrement prudents lorsqu'ils utilisent de l'eau de puits, car elle peut contenir des agents pathogènes de maladies infectieuses. Il existe un risque de propagation de maladies telles que le choléra, d'autant plus que nous avons déjà enregistré une épidémie de choléra à Marioupol dans le passé », a déclaré Kouzine.

Le 17 mai, l’Organisation mondiale de la santé (OMS) a également prévenu que les zones d’Ukraine dans lesquelles les infrastructures de distribution d’eau et d’assainissement sont endommagées risquaient de connaître une vague potentielle de choléra.

 « Nous sommes préoccupés par le risque de voir apparaître le choléra dans les zones occupées où les infrastructures de distribution d’eau et d’assainissement sont endommagées ou détruites », a déclaré Hans Kluge, directeur régional de l’OMS pour l’Europe.

Dorit Nitzan, responsable des situations de crise pour l’OMS en Ukraine, a déclaré que les partenaires de l’OMS sur le terrain à Marioupol font état de « véritables marécages dans les rues ». « Les eaux usées et l’eau potable se mélangent. C’est un risque énorme qui favorise de nombreuses infections, dont le choléra », a-t-elle ajouté.

Le choléra est une infection diarrhéique aiguë causée par l’ingestion d’aliments ou d’eau contaminés par la bactérie Vibrio cholerae. La perturbation des systèmes d’approvisionnement en eau et d’assainissement peut accroître le risque de transmission du choléra, car celui-ci est étroitement lié à l’accès à l’eau potable et aux installations sanitaires. Il faut entre 12 heures et cinq jours pour qu’une personne présente des symptômes après avoir ingéré des aliments ou de l’eau contaminés. Non traité, il peut être mortel, mais avec un traitement rapide et adapté, le taux de mortalité devrait rester inférieur à 1 %.

eh