Tensions à la frontière : Moscou amasse des troupes face à la région de Soumy
« L’ennemi dispose d’un important contingent en hommes et en matériel dans la région de Koursk », a déclaré Demtchenko lors d’un passage télévisé. Selon lui, cette concentration militaire remonte à la récente opération des forces ukrainiennes en territoire russe, que Moscou tente désormais de contrer.
Les autorités ukrainiennes observent des mouvements constants des troupes russes dans cette zone frontalière. Bien que les effectifs varient, la menace demeure tangible. « La Russie est en capacité de mener des actions actives à notre frontière et d’essayer de percer sur notre territoire », a précisé le porte-parole.
Sur le terrain, les groupes de reconnaissance et de sabotage russes, appelés DRG, continuent d’agir, en particulier dans la région de Soumy, où leur activité reste la plus soutenue. Des tentatives d'infiltration ont également été signalées dans les régions de Kharkiv et de Tchernihiv, bien qu’aucune opération n’y ait été récemment confirmée.
À la frontière nord avec la Biélorussie, la situation reste plus calme. Aucune activité offensive ou de préparation de groupes d’assaut n’a été détectée, a assuré Demtchenko. Cependant, la menace pourrait croître à l’automne, avec le lancement prévu d’exercices militaires conjoints entre Moscou et Minsk.
Dans un contexte de guerre hybride, Kyiv alerte également sur la diffusion de fausses vidéos russes prétendant illustrer la dégradation du moral des troupes ukrainiennes à Soumy — un outil de propagande destiné à saper la confiance publique.