Les Russes recourent à la tactique de « l’occupation rampante » sur le front de Pokrovsk

Selon lui, le front de Pokrovsk demeure le secteur le plus chaud. « Tout au long de cette zone, les Russes tentent activement d’avancer », a-t-il souligné. L’ennemi mobilise des forces importantes, divisées en petits groupes qui cherchent à s’accrocher à n’importe quel objet pour y établir des positions défensives.

« Leur tactique actuelle repose sur des groupes mobiles d’infanterie ou de motocyclistes qui tentent de pénétrer dans la zone devant nos positions, de s’y retrancher et d’attirer des renforts. C’est une tentative lente mais tenace de s’emparer de notre territoire », a expliqué Tregubov.

Il a ajouté que les forces ukrainiennes concentraient leurs efforts sur la neutralisation de ces groupes dès les phases de progression ou de consolidation. L’ennemi cherche à dépasser les points d’appui, à occuper des bâtiments ou des zones boisées.

Concernant les pertes adverses, le porte-parole a noté une légère baisse par rapport aux mois précédents. « Il y a trois ou quatre mois, les pertes atteignaient un millier par semaine ; aujourd’hui, elles se rapprochent de 700. Moins d’hommes sont déployés, moins il y a de morts. Mais ce n’est pas un avantage, car cela ralentit leur progression. Ils avancent très lentement », a-t-il précisé.

Commentant la situation à Toretsk et Tchassiv Yar, Tregubov a insisté sur le fait que l’ennemi tente de percer à travers ces villes en direction de Kostiantynivka. « Dans les deux cas, des combats acharnés se déroulent au milieu des ruines… Mais l’ennemi est très enlisé dans ces affrontements. Oui, la situation est complexe, mais elle n’est pas facile pour eux non plus », a-t-il affirmé, ajoutant qu’aucune menace d’encerclement n’est à craindre pour le moment.

À l’ouest de Toretsk, les combats sont moins intenses et s’apparentent davantage à des affrontements manœuvriers dans les zones boisées. Des combats ont également lieu dans de plus petits villages. L’ennemi envisage probablement de contourner l’agglomération Pokrovsk-Myrnohrad par l’est, mais ce n’est pas sa priorité, car trop long et risqué, a observé Tregubov.

Sur le front de Lyman, la situation reste stable, l’ennemi continuant d’exercer une pression sur les secteurs habituels, notamment autour de la forêt de Serebryansk.