Volodymyr Zelensky déclare ne pas avoir été informé d’une réduction de l’aide militaire américaine

Dans une interview à la chaîne américaine Newsmax, il a déclaré que ce sujet serait abordé lors d’une rencontre avec le président américain Donald Trump au sommet du G7, prévu au Canada.

« Je n’ai pas été informé à l’avance. J’espère encore qu’il ne s’agit que de signaux. Il est très important que le président Trump ne confirme pas les propos du ministre [de la Défense] par ses actes », a déclaré Zelensky.

Le président ukrainien a qualifié ces signaux venus de Washington de « douloureux », estimant qu’ils affaiblissent le moral du peuple ukrainien.

« Nous sommes en train de nous battre, et si nous devons continuer seuls, ce sera extrêmement dur. Cela ne remonte pas le moral », a-t-il commenté.

Zelensky a précisé que certains éléments des paquets d’assistance occidentaux sont essentiels pour la défense du pays. Il a rappelé qu’il avait proposé à Donald Trump l’achat de certaines armes – notamment les systèmes de défense aérienne Patriot – dans le cadre de discussions avec les partenaires occidentaux.

« Tant que nous n’aurons pas atteint un résultat clair vers la fin de la guerre, l’Ukraine a besoin de soutien militaire. C’est, en fin de compte, une question de sécurité pour toute l’Europe », a-t-il insisté.

Zelensky s’est également exprimé sur le rôle que pourrait jouer Trump dans la guerre contre la Russie, affirmant que le président américain pourrait stopper les ambitions de Vladimir Poutine :

« Poutine n’a pas renoncé à son objectif de s’emparer de l’Ukraine. Nos forces ont réussi à l’arrêter militairement, mais sur le plan diplomatique, rien n’a fonctionné. Trump peut l’arrêter. Pour cela, Poutine doit perdre de l’argent – et uniquement ainsi il ne pourra plus financer son armée. »

Volodymyr Zelensky a de nouveau insisté sur la nécessité d’accroître une pression économique sur la Russie.

« Il faut imposer des sanctions. En tant que président des États-Unis, Trump doit être en mesure d’agir face à n’importe quel agresseur dans le monde. Et Poutine est, sans aucun doute, l’un des plus dangereux », a-t-il souligné.