Guerre en Ukraine : les drones kamikazes, arme de terreur au quotidien

Guerre en Ukraine : les drones kamikazes, arme de terreur au quotidien

Ukrinform
Partout en Ukraine, les façades éventrées témoignent de la violence des drones kamikazes russes. Ces engins à courte portée, qui frappent ambulances, minibus ou balcons, sèment la mort et la peur, devenant l’une des armes les plus redoutables du conflit.

Depuis février 2022, les drones ont ôté la vie à au moins 395 civils et blessé 2 635 autres, selon un rapport de la Mission de surveillance des droits humains des Nations Unies en Ukraine (HRMMU) publié ce jeudi. Moins coûteux que les missiles, équipés de caméras en temps réel, ils frappent avec une précision chirurgicale, mais surtout une imprévisibilité qui paralyse les populations.

« Leur fréquence et leur ampleur en font une arme particulièrement meurtrière », alerte Danielle Bell, cheffe de la HRMMU. Près de 90 % des victimes se trouvent dans les zones sous contrôle ukrainien, principalement visées par les forces russes. Mais les territoires occupés ne sont pas épargnés, avec des attaques touchant même des ambulances et transports publics clairement identifiés.

Une population prise au piège

Au-delà des pertes humaines, ces frappes plongent les habitants des zones proches du front dans un état de siège. Les villages, déjà éprouvés par plus de trois ans de guerre, se retrouvent coupés des approvisionnements essentiels, accentuant la crise humanitaire. Les drones, pilotés à distance, permettent un ciblage précis, mais soulèvent des questions graves : selon la HRMMU, leur usage viole souvent le droit international humanitaire, notamment les principes de distinction et de précaution.

Dans certains cas, les enquêteurs soupçonnent des attaques délibérées contre des civils ou des infrastructures protégées, comme des véhicules médicaux. « Ces actes pourraient constituer des crimes de guerre », affirme Danielle Bell, dénonçant un mépris flagrant des lois des conflits armés.

Une escalade alarmante

L’usage des drones a explosé depuis l’été 2024, atteignant un pic en avril 2025. Les exemples récents sont glaçants : à Kostiantynivka (Donetsk), un chauffeur de 65 ans a été tué dans l’attaque d’un minibus. Le 22 mai, une bénévole de 58 ans a péri sous une munition larguée par un drone sur un balcon à Kharkiv.

Face à cette spirale de violence, la HRMMU appelle à des enquêtes systématiques. « Chaque attaque contre des civils ou des humanitaires doit être investiguée, et les responsables traduits en justice », insiste Danielle Bell. Alors que le conflit s’enlise, l’ombre des drones plane plus que jamais sur l’Ukraine, transformant le ciel en menace permanente.


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