L’ONU enregistre une hausse du nombre de victimes civiles en Ukraine due à l’agression russe
Le rapport souligne une forte hausse des pertes civiles, due à l’intensification des combats et à l’évolution des tactiques de guerre, notamment par l’usage massif de drones armés.
La majorité des victimes ont été recensées dans des zones sous contrôle du gouvernement ukrainien, en particulier dans les zones proches du front, frappées par des armes explosives à longue portée et des drones à courte portée.
Presque la moitié des victimes civiles ont été causées par des missiles, des munitions rôdeuses (drones kamikazes) et des bombes larguées dans des zones densément peuplées. Dans au moins trois attaques, l’armée russe a utilisé des missiles à têtes fragmentaires hautement explosives, précise le rapport.
« La guerre en Ukraine, qui entre dans sa quatrième année, devient de plus en plus meurtrière pour les civils. Nous continuons à documenter des violences en violation flagrante du droit international humanitaire.», a déclaré Danielle Bell, cheffe de la Mission de surveillance des droits de l’homme de l’ONU en Ukraine.
L’ONU confirme également qu’au moins 207 civils ont été tués et 1 365 blessés dans des attaques de drones russes au cours de la période étudiée.
Le rapport fait aussi état d’au moins cinq attaques directes contre des hôpitaux, certaines impliquant des munitions non explosées retrouvées sur place, ce qui suggère une volonté délibérée de viser les infrastructures médicales, en violation du droit humanitaire international.
L’ONU dénonce également des exécutions sommaires de prisonniers de guerre ukrainiens : au moins 35 soldats capturés auraient été exécutés entre décembre 2024 et mai 2025.
117 anciens prisonniers ukrainiens, dont deux membres du personnel médical, ont été interrogés par la mission — presque tous ont rapporté des actes de torture et des traitements inhumains dans les prisons russes.
Le rapport détaille aussi des violations contre des civils ukrainiens détenus illégalement par les autorités russes, en particulier dans les territoires temporairement occupés. Des civils libérés décrivent des actes de torture, des traitements dégradants et des conditions de détention épouvantables.
Sur ces territoires, l’ONU note une intensification de la pression pour l’obtention forcée de la citoyenneté russe. Plus de 16 000 logements ont été identifiés par les autorités d’occupation comme « potentiellement abandonnés », les exposant à des risques de confiscation.
Enfin, le rapport révèle que des enfants ukrainiens ont été recrutés et utilisés dans des activités de sabotage contre l’armée ukrainienne, souvent sous l’influence de réseaux liés à la Russie.