Les armes à sous-munitions ont causé plus de 1.200 victimes civiles en Ukraine depuis 2022
Selon l’Observatoire des armes à sous-munitions, ces chiffres témoignent de « l’impact dévastateur de ces armes aveugles sur les populations civiles ».
Ces munitions se présentent sous forme de conteneurs qui, une fois en l’air, libèrent de multiples petites charges explosives sur une vaste zone. Nombre d’entre elles n’explosent pas immédiatement et se transforment en mines, demeurant actives pendant des années. C’est pour cette raison que leur usage est interdit par la Convention sur les armes à sous-munitions, en raison de leurs conséquences humanitaires catastrophiques.
Depuis le déclenchement de l’offensive russe à grande échelle, il y a plus de trois ans et demi, l’Ukraine est chaque année le pays le plus touché au monde par ce type d’armement.
Pour la seule année 2024, au moins 193 des 314 victimes recensées dans le monde se trouvent en Ukraine, précise le rapport.
Outre l’Ukraine, les forces armées du Myanmar ainsi que les anciennes forces du régime Assad en Syrie ont également utilisé des armes à sous-munitions contre des zones civiles au cours de la période étudiée, même si leur usage en Syrie semble avoir cessé depuis la chute du dictateur.
À l’échelle mondiale, 314 personnes ont été tuées ou blessées par ces armes en 2024. Le chiffre réel est sans doute beaucoup plus élevé, car de nombreuses victimes ne sont pas déclarées. Toutes les victimes recensées sont des civils, et près de la moitié sont des enfants.
De nouveaux cas ont été enregistrés en 2024 dans neuf pays : Afghanistan, Irak, Laos, Liban, Mauritanie, Myanmar, Syrie, Ukraine et Yémen. Tous, à l’exception du Myanmar, ont également signalé des victimes dues à des engins non explosés. Les attaques directes à l’arme à sous-munitions ont concerné seulement trois pays — Myanmar, Syrie et Ukraine — aucun d’entre eux n’ayant ratifié la Convention d’interdiction.
Depuis le début des recensements dans les années 1960, plus de 56.800 personnes dans le monde ont été tuées ou blessées par des armes à sous-munitions. Le Laos, la Syrie, l’Irak, le Vietnam et l’Ukraine figurent parmi les pays les plus durement touchés.