Le Trésor américain affirme que les sanctions contre « Rosneft » et « Lukoil » réduisent déjà les revenus du Kremlin
Comme le rapporte Reuters, le Bureau de contrôle des avoirs étrangers (OFAC) du Trésor américain a indiqué dans un communiqué officiel que l’analyse des impacts initiaux des sanctions, annoncées le 22 octobre, montre qu’elles « produisent l’effet souhaité de réduire les revenus de la Russie en abaissant le prix de son pétrole et donc sa capacité à financer ses opérations militaires contre l’Ukraine ».
Selon l’OFAC, plusieurs types de pétrole russe se vendaient à leurs prix les plus bas depuis des années, et près d’une dizaine de grands acheteurs indiens et chinois ont annoncé leur intention de suspendre leurs achats avec des livraisons prévues en décembre.
Un porte-parole du ministère des Finances a affirmé que ces sanctions « privent de carburant la machine militaire de Poutine » et que l’agence est « prête à prendre des mesures supplémentaires si nécessaire pour mettre fin à ces tueries absurdes » en Ukraine.
Ces mesures font partie des sanctions les plus sévères jamais imposées par les États-Unis depuis l’invasion russe à grande échelle en février 2022 et constituent les premières sanctions directes émises sous la présidence de Donald Trump contre la Russie depuis son entrée en fonction en janvier. Elles imposent aux entreprises un délai jusqu’au 21 novembre pour cesser toute coopération avec « Rosneft » et « Lukoil », sous peine d’être exclues du système financier basé sur le dollar.
Il reste toutefois incertain comment le Trésor fera respecter ces sanctions, d’autant que les deux plus gros acheteurs de pétrole russe sont la Chine et l’Inde.
Selon les données de LSEG Workspace, le 12 novembre, le pétrole de référence Urals, chargé à Novorossiisk, se négociait à 45,35 $ le baril, un plus bas depuis mars 2023. À cette époque, la Russie commençait à constituer une « flotte fantôme » de pétroliers pour contourner la limite de prix fixée à 60 $ par baril par le G7, mise en place en décembre 2023.