Traite des personnes : l’Ukraine fait partie des 5 pays les plus touchés

Traite des personnes : l’Ukraine fait partie des 5 pays les plus touchés

Ukrinform
Le trafic illicite de personnes à des fins d'exploitation sexuelle et par le travail reste un problème grave pour l'Union européenne. Aujourd’hui, l’Ukraine fait partie des 5 pays dont les citoyens deviennent le plus souvent des victimes de telles activités criminelles.

Ces données ont été publiées dans le troisième rapport de la Commission européenne sur la lutte contre la traite des êtres humains, dont le texte intégral est disponible sur le site Internet de cette institution européenne.

À l'occasion de la présentation du rapport, dans le cadre de l'événement intitulé «Efforts de lutte contre la traite des êtres humains: résultats et défis» et associant les autorités nationales et la société civile, Mme Ylva Johansson, commissaire aux affaires intérieures, a déclaré: «La traite des êtres humains dans l'Union européenne continue d'évoluer. Près de la moitié de l'ensemble des victimes de la traite des êtres humains sont des ressortissants de l'Union, dont bon nombre subissent ce phénomène dans leur propre pays. Les victimes sont pour l'essentiel des femmes et des jeunes filles. Nous devons agir pour prévenir cette forme atroce de criminalité que constitue la traite des êtres humains, pour aider et protéger les victimes, et pour mettre un terme à la culture de l'impunité des trafiquants.»

Des progrès ont été accomplis dans plusieurs domaines, tels que la coopération transnationale, notamment grâce aux mécanismes d'orientation et, comme cela a été démontré, grâce aux efforts conjoints d'Europol et d'Eurojust. Toutefois, cette forme de criminalité continue d'évoluer:

  • près de la moitié des victimes de la traite des êtres humains sont des citoyens de l'Union (49 %) et un tiers (34 %) d'entre elles en ont été victimes dans leur propre État membre;
  • la grande majorité des victimes de ce phénomène sont des femmes et des jeunes filles (72 %). Une victime sur quatre (22 %) de la traite des êtres humains est un enfant;
  • si l'exploitation sexuelle des victimes demeure la principale finalité de la traite, l'exploitation par le travail est également signalée. Ces deux formes d'exploitation sont également liées au contexte de la migration;
  • le nombre de poursuites et de condamnations reste faible par rapport au nombre de victimes signalé. En 2017/2018, 14 145 victimes ont été enregistrées, mais seulement 6 163 poursuites et 2 426 condamnations ont été signalées;
  • cette forme de criminalité s'exerce de plus en plus en ligne car les trafiquants recourent de manière croissante à l'internet et aux réseaux sociaux pour recruter et exploiter leurs victimes;
  • la pandémie de coronavirus exacerbe la vulnérabilité à la traite des êtres humains, retarde l'identification des victimes et entrave leur accès à la justice, à l'assistance et au soutien.

Le rapport mentionne plusieurs domaines prioritaires dans lesquels les États membres doivent concentrer leurs efforts de lutte contre la traite des êtres humains:

  • une réponse forte de la justice pénale pour faire de la traite des êtres humains une forme de criminalité «à haut risque et à faible rentabilité», afin de combattre la culture de l'impunité;
  • une mise en œuvre plus ambitieuse de la directive relative à la lutte contre la traite des êtres humains afin de mettre l'accent sur la prévention, y compris l'incrimination des individus qui recourent sciemment aux services fournis par les victimes;
  • une approche centrée sur les victimes tenant compte de la dimension hommes-femmes de cette forme de criminalité et garantissant la disponibilité de services personnalisés qui soient multilingues, pluridisciplinaires et multi-institutionnels;
  • une plus grande utilisation des outils de justice pénale pour geler et confisquer les avoirs d'origine criminelle, notamment grâce aux systèmes d'information à grande échelle, tels que le système d'information sur les visas, le système d'information Schengen (SIS II) et Eurodac;
  • une intensification de la coopération en matière de sécurité entre l'UE et les pays partenaires afin de s'attaquer au caractère transnational de cette forme de criminalité en recensant les intérêts communs en matière de sécurité et en s'appuyant sur la coopération et les dialogues existant dans ce domaine.

La protection de la société contre la criminalité organisée, et en particulier la lutte contre la traite des êtres humains, est une priorité de la nouvelle stratégie de l'UE pour l'union de la sécurité. Une nouvelle approche stratégique en vue de l'éradication de la traite des êtres humains est déjà en cours dans le cadre de la stratégie de l'UE pour l'union de la sécurité et du nouveau pacte sur la migration et l'asile et sera développée dans le cadre du programme de lutte contre la criminalité organisée qui doit être présenté début 2021.

La directive relative à la lutte contre la traite des êtres humains prévoit un rapport semestriel sur les progrès réalisés dans ce domaine. Les réunions conjointes du réseau européen de rapporteurs nationaux et de mécanismes équivalents et de la plateforme de la société civile de l'UE de lutte contre la traite des êtres humains soutiennent une coopération étroite entre les autorités nationales et la société civile. Le 16 octobre, à l'occasion de la Journée européenne de lutte contre la traite des êtres humains, la Commission a publié une nouvelle étude sur le coût économique, social et humain de la traite des êtres humains dans l'UE et une étude sur l'examen du fonctionnement des mécanismes d'orientation nationaux et transnationaux des États membres.

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