L'Ukraine ne doit pas quitter l'ONU, car ce serait un cadeau à ses ennemis

C'est ce qu'a déclaré le premier vice-ministre ukrainien des affaires étrangères, Sergiy Kyslytsya, lors du forum « Diplomatie de la résistance et de la résilience : comment préserver l'ordre mondial », rapporte un correspondant d'Ukrinform.

Le diplomate a noté que, pour diverses raisons, l'ordre mondial construit après la Seconde Guerre mondiale se révèle inapproprié, tant pour l'Ukraine que pour nos ennemis. En particulier l'Ukraine parce qu'il ne nous a pas protégés de l'agression russe, et la façon dont il a été développé par les États-Unis et les démocraties européennes entre 1945 et les années 1920 ne convient plus « ni à la Fédération de Russie, ni à la Chine, ni, comme nous le voyons, à l'actuelle administration américaine ». Dans le même temps, M. Kyslytsya estime que l'Ukraine devrait rester dans cet ordre mondial imparfait.

« Face à l'extraordinaire toxicité de la perception des Nations unies dans la société ukrainienne, parmi les hommes politiques et les experts, le meilleur cadeau que nous puissions faire à nos ennemis et à nos opposants est de tourner le dos aux Nations unies, de nous en retirer officiellement ou non, et de permettre à nos ennemis de dominer dans ce cadre, qui continuera d'exister dans un avenir prévisible. Nous ne pouvons donc pas « sauter » de l'ordre existant tant que nous ne pouvons pas convoquer, comme ce fut le cas au siècle dernier après les grandes guerres mondiales, une véritable conférence mondiale pour la paix et essayer de prendre une décision sur la modification des paramètres de l'ordre mondial », a déclaré le premier vice-ministre des affaires étrangères.

Il a ajouté qu'il s'agissait d'un travail très difficile.

« Mais je tiens à souligner une fois de plus qu'à mon avis, nos ennemis veulent que nous tournions le dos à ce qui existe et que nous sortions de la structure existante », a conclu le diplomate.

Pour rappel, l'Ukraine a demandé à l'ONU d'accroître la pression internationale sur la Russie, qui continue de tuer des civils ukrainiens malgré les efforts des États-Unis, notamment pour garantir que la diplomatie ne laisse pas au Kremlin la possibilité de tuer des gens.