Secrétaire général de l'OTAN : Poutine n'a pas profité de l'opportunité offerte par Zelensky
Mark Rutte, le secrétaire général de l'OTAN, a fait cette déclaration lors d'une conférence de presse à Antalya en marge d'une réunion informelle des ministres des Affaires étrangères des pays de l'Alliance, rapporte un correspondant d'Ukrinform.
« Les Russes envoient une délégation de faible envergure et ne profitent pas de l'occasion offerte par le président Zelensky. Il s'est déclaré prêt à négocier avec Poutine. Dès qu'un cessez-le-feu sera instauré, nous serons prêts à négocier un accord de paix. L'Ukraine est donc clairement disposée à respecter les règles. Mais la balle est désormais dans le camp de la Russie », a-t-il déclaré.
Dans ce contexte, le secrétaire général de l'OTAN a souligné que tout cessez-le-feu ou accord de paix visant à mettre fin à la guerre de la Russie contre l'Ukraine doit être « durable et soutenable » afin que « la situation de 2014-2015 avec les accords de Minsk, qui ont été effectivement violés avant même que l'encre avec laquelle ils ont été écrits ne sèche », ne se reproduise.
« Nous ne pouvons pas laisser une telle chose se reproduire. La paix doit être durable et solide. Cette semaine, la balle est clairement dans le camp de la Russie », a ajouté M. Rutte.
Pour rappel, le 10 mai, l'Ukraine, avec ses alliés - la France, l'Allemagne, la Grande-Bretagne et la Pologne - a proposé un cessez-le-feu de 30 jours sans aucune condition. En cas de refus, les alliés de l'Ukraine entendent durcir les sanctions contre la Russie.
Plus tard, Poutine a proposé de tenir des négociations directes avec l'Ukraine « là où elles ont été interrompues » en 2022 - à Istanbul, en Turquie.
Le président Volodymyr Zelensky a déclaré qu'il s'attendait à un cessez-le-feu de la part de la Russie à partir de lundi et qu'il attendrait personnellement Vladimir Poutine en Turquie le 15 mai. Comme annoncé, jeudi, le dirigeant de l'État ukrainien est arrivé à Ankara.
Le Kremlin a approuvé mercredi à Istanbul en Turquie, la liste des membres de la délégation qui participera aux négociations avec l'Ukraine. Poutine n’en fait pas partie ; la délégation est dirigée par son assistant, Volodymyr Medinsky.
