La rencontre à Kyiv entre Svyrydenko et Barrot porte sur la coopération militaire et la relance économique
Au centre des discussions : l’intensification de l’aide militaire française, la coopération industrielle en matière de défense, ainsi que la relance économique de l’Ukraine.
« Nous avons discuté concrètement d’armement, de financement, de reconstruction et de sanctions », a déclaré la cheffe du gouvernement ukrainien sur Telegram. Elle a souligné que les partenaires français ont pu constater l’impact des récentes attaques nocturnes sur Kyiv, ce qui a renforcé la nécessité urgente de systèmes de défense aérienne, de drones et d’avions de combat. « L’une des priorités reste l’augmentation de l’aide militaire et le passage à la production conjointe en Ukraine », a-t-elle précisé.
Un point particulier a été accordé au financement du programme ukrainien de drones pour 2025. L’Ukraine cherche à accélérer les achats et à mobiliser de nouvelles sources de financement. Par ailleurs, les deux parties ont évoqué le durcissement des sanctions contre la Russie. La France a partagé ses réflexions sur de nouveaux formats de paquets de sanctions, plus souples et axés sur des objectifs précis et des calendriers clairs.
À l’issue de la rencontre, le ministre adjoint de l’Économie, Oleksiy Sobolev, a signé deux déclarations avec la partie française. La première prévoit la création d’un nouveau fonds de 200 millions d’euros dès 2026 pour soutenir les infrastructures critiques et l’économie ukrainienne. « L’an dernier, la demande pour la première édition du programme avait triplé son budget : 750 millions d’euros de projets pour seulement 200 millions disponibles. C’est un bon signe : les entreprises ukrainiennes et françaises voient un potentiel dans les projets conjoints », a souligné Ioulia Svyrydenko.
Un autre document signé prépare une future convention intergouvernementale sur des projets stratégiques communs dans les domaines de la défense, de l’énergie, du numérique et des minerais critiques. « Il ne s’agit pas uniquement d’investissements, mais aussi de coopération technologique et d’accès aux marchés européens », a-t-elle conclu.