L’Ukraine appelle la communauté internationale à mettre fin à l’impunité des crimes russes contre les journalistes

Le Comité national ukrainien de coopération avec le Programme international de développement de la communication de l’UNESCO (IPDC) a lancé un appel aux partenaires internationaux pour renforcer la protection des journalistes et traduire en justice les auteurs de crimes commis par la Russie contre les professionnels des médias.

Depuis le début de l’invasion à grande échelle, 116 journalistes ont été tués, dont 18 alors qu’ils exerçaient leurs fonctions professionnelles. Parmi les victimes figurent non seulement des journalistes ukrainiens, mais aussi des reporters étrangers ayant risqué leur vie pour informer le monde sur l’agression russe. Par ailleurs, au moins 26 journalistes civils ukrainiens et un journaliste ayant rejoint les forces de défense restent actuellement détenus par la Russie.

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Le comité souligne que cette situation est inacceptable et exige une action internationale décisive et coordonnée pour garantir la justice, protéger la liberté de la presse et renforcer le respect du droit international. Il condamne les assassinats, tortures et détentions arbitraires de journalistes, ainsi que les campagnes de désinformation et les violences sexistes dirigées contre les médias ukrainiens.

Dans sa déclaration, le Comité IPDC appelle les partenaires internationaux à :

  • exiger de la Russie l’arrêt des persécutions et la libération immédiate des journalistes détenus ;
  • mettre en place un mécanisme efficace de poursuite des responsables de crimes contre les journalistes, incluant des procédures claires de collecte de preuves, des enquêtes indépendantes et des juridictions internationales ;
  • renforcer le soutien aux organisations qui documentent les violations, et offrent assistance juridique et psychologique aux journalistes victimes.

Le comité insiste également sur la nécessité de créer des standards internationaux pour contrer les campagnes de désinformation et les attaques informationnelles, y compris celles reposant sur des technologies favorisant la violence sexiste ciblant notamment les femmes journalistes.

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Enfin, le Comité appelle la communauté internationale à condamner clairement toute tentative de légitimer les propagandistes russes sous couvert de journalisme, ainsi que toute déclaration justifiant la violence ou l’agression au nom de la liberté d’expression.