Volodymyr Zelensky : Les États-Unis ont redirigé vers le Moyen-Orient 20 000 missiles initialement destinés à l’Ukraine pour lutter contre les drones Shahed

« Sous l’administration précédente, le secrétaire à la Défense (Lloyd Austin) et moi-même avions convenu d’un projet. Nous comptions sur ce projet — 20 000 missiles pour lutter contre les Shahed. Ce n’était pas très coûteux, mais il s’agissait d’une technologie spécifique. Nous comptions vraiment sur ces 20 000 missiles. Ce matin, mon ministre de la Défense m’a informé que les États-Unis les avaient transférés vers le Moyen-Orient », a expliqué Zelensky.

Selon des médias, l’administration du président américain Donald Trump redirige des équipements technologiques critiques pour la défense anti-drones, initialement prévus pour l’Ukraine, vers les forces armées américaines déployées au Moyen-Orient.

Le président ukrainien a également souligné que les frappes russes contre l’Ukraine n'étaient pas des « représailles » aux opérations de type Toile d’araignée (Pavoutyna). Selon lui, la Russie cherche avant tout à infliger un maximum de souffrances à la population civile — une stratégie délibérée de pression.

« Ce que dit Poutine — cette soi-disant "réponse" à l’opération Pavoutyna — n’est pas la vérité. Car si l’on regarde les faits, le jour précédent notre opération, la Russie avait déjà lancé sa frappe la plus massive contre l’Ukraine », a rappelé le président ukrainien.

À ses yeux, Vladimir Poutine cherche à déformer la perception de la situation, en présentant les attaques terroristes russes contre les civils ukrainiens comme de prétendues « représailles ».

« Il (Poutine) voulait justifier ses frappes à venir. Nous le voyons et le comprenons parfaitement. Les gens ne le savent peut-être pas, mais ils doivent le comprendre. Nous analysons ces frappes quotidiennes grâce au renseignement et à d’autres données. Nous savons que ces frappes russes ne sont absolument pas le fruit du hasard, même si les cibles sont souvent choisies de manière aléatoire pour maximiser les souffrances des civils », a insisté Zelensky.

Le président a également rappelé que l’armée russe continue de frapper les villes ukrainiennes même lorsque des discussions sont en cours sur un possible « cessez-le-feu » ou sur un « arrêt bilatéral des hostilités ».