Zelensky : L’Ukraine veut obtenir une vision claire de l’architecture des garanties de sécurité d’ici 7 à 10 jours
« Nous voulons obtenir une compréhension de l’architecture des garanties de sécurité dans les 7 à 10 jours à venir. Et avec cette vision, organiser une rencontre au format trilatéral (il s’agit de la rencontre des dirigeants de l’Ukraine, des États-Unis et de la Russie – NDLR). C’était ma logique. Le président Trump a proposé une logique un peu différente : une trilatérale après des bilatérales. Mais au final, nous sommes tombés d’accord sur le fait que nous travaillons de toute façon sur les garanties de sécurité, que nous obtenons une structure de base – similaire à l’article 5 du Traité de l’Atlantique Nord. Et ce que nous avons aujourd’hui, c’est le soutien politique à cette démarche », a déclaré Zelensky, résumant ses discussions à Washington.
Concernant les garanties de sécurité fournies par la « coalition des volontaires », Zelensky a souligné qu’il est encore trop tôt pour dire combien de pays seraient prêts à déployer leurs militaires en Ukraine.
« Nous ne savons pas combien de pays accepteront les boots on the ground (soldats sur le terrain – NDLR). Nous savons que la coalition compte 30 pays qui envisagent de participer aux garanties de sécurité. Certains pourraient envoyer des troupes au sol. D’autres fourniront de la défense aérienne. Certains couvriront notre ciel ou effectueront des patrouilles aériennes avec un certain nombre d’avions. Certains, j’en suis sûr, n’apporteront qu’un soutien financier en raison de leur neutralité ou d’autres dispositions constitutionnelles. L’important est que ces pays existent, qu’ils incluent le Japon et l’Australie, qu’ils soient présents et disposés à aider. Nous ne savons pas encore sous quelle forme, mais c’est déjà essentiel. Dans peu de temps, nous aurons une vision plus précise », a-t-il assuré.
Le chef de l’État a indiqué que, quoi qu’il arrive, le contingent principal resterait ukrainien.
« L’armée ukrainienne a besoin d’armes et de salaires. Et si le nombre de pays dont je parle s’engage, alors peut-être qu’ils assureront ce soutien financier et militaire à l’Ukraine. Ce n’est pas rien », a-t-il affirmé.
Interrogé sur l’absence de la Chine parmi les pays potentiellement garants, Zelensky a répondu :
« Premièrement, la Chine ne nous a pas aidés à arrêter cette guerre dès le départ. Deuxièmement, elle a aidé la Russie en ouvrant son marché aux drones. Troisièmement, il ne s’agit pas seulement de militaires. Il y a aussi la question du Mémorandum de Budapest. La Chine en était signataire et n’a rien fait lorsque la Crimée a été occupée. Voilà pourquoi nous n’avons pas besoin de garants qui n’ont pas aidé l’Ukraine, et ne l’ont pas fait au moment crucial, après le 24 février. Nous avons besoin de garanties uniquement de la part de ceux qui sont prêts à nous aider », a conclu le président.
Comme rapporté par Ukrinform, le 18 août, le président Zelensky a rencontré à Washington son homologue américain Donald Trump, aux côtés de plusieurs dirigeants européens, afin de discuter des perspectives d’un règlement pacifique de la guerre menée par la Russie contre l’Ukraine.