Le Kremlin signale qu’il n’est pas prêt à « accepter moins que la capitulation de l’Ukraine » – ISW
Le document précise que la position russe concernant les négociations a été clarifiée après la rencontre des présidents américain et ukrainien, Donald Trump et Volodymyr Zelensky, le 17 octobre. Moscou réaffirme son engagement envers la résolution des prétendues « causes profondes » du conflit et n’est pas disposé à envisager un cessez-le-feu. Les analystes soulignent notamment les déclarations du porte-parole du Kremlin Dmitri Peskov et de la porte-parole du ministère russe des Affaires étrangères Maria Zakharova.
L’ISW rappelle que la Russie insiste depuis longtemps sur la nécessité d’éliminer ces « causes profondes », qu’elle définit comme l’expansion de l’OTAN vers l’Est et la prétendue discrimination à l’encontre des russophones en Ukraine.
« Moscou utilise la discussion sur ces “causes profondes” pour avancer ses exigences initiales : la neutralité de l’Ukraine, le renversement du gouvernement légitime, l’établissement d’un gouvernement pro-russe et la modification de la politique d’adhésion à l’OTAN. La Russie souligne probablement à nouveau son attachement à ses objectifs initiaux à la lumière des déclarations de Trump lors de sa rencontre avec Zelensky, pour indiquer que cette position est inacceptable, surtout avant la rencontre prévue entre le ministre russe des Affaires étrangères Sergueï Lavrov et le secrétaire d’État américain Marco Rubio », note le rapport.
Les analystes remarquent également que Moscou prépare l’opinion publique russe à « une victoire totale en Ukraine, quel qu’en soit le prix », ce qui contredit les messages laissant entendre que Poutine pourrait accepter des concessions territoriales.
« Tout au long de la guerre, la Russie a constamment affirmé que ses exigences restaient inchangées et a transmis à sa population que le pays atteindrait ces objectifs en Ukraine, par voie militaire ou diplomatique. Aucun effort n’a été fait pour préparer le public à accepter moins que ces exigences. Les Russes ont été habitués à considérer l’occupation de parties de l’Ukraine comme permanente et à penser que Moscou ne pourrait faire aucune concession territoriale », conclut l’ISW.
Les experts considèrent cela comme une preuve supplémentaire que la Russie n’a pas l’intention de renoncer à ses anciennes exigences dans de futures négociations de paix.
Photo: АА