G7 à Niagara : soutien inébranlable à l’Ukraine et pression renforcée sur la Russie
Outre les pays membres – Canada, France, Allemagne, Italie, Japon, Royaume-Uni, États-Unis – et le Haut Représentant de l’Union européenne, la réunion a vu la participation de ministres de pays partenaires, dont l’Ukraine, le Brésil, l’Inde, l’Arabie saoudite, le Mexique, la Corée du Sud et l’Afrique du Sud. Les discussions ont porté sur la sécurité maritime, les matières premières critiques, la résilience économique et la sécurité énergétique.
Au centre des débats, l’Ukraine a occupé une place prioritaire. Les ministres ont réaffirmé leur soutien total à l’Ukraine, en soulignant la nécessité de défendre son intégrité territoriale, sa souveraineté et son droit à exister. Ils ont appelé à un cessez-le-feu immédiat et ont insisté sur le fait que les frontières internationales ne doivent pas être modifiées par la force. La ligne de contact actuelle doit servir de base aux futures négociations, ressort-il de la déclaration publiée à l’issue de la réunion.
Pour soutenir l’Ukraine, les membres du G7 ont confirmé la poursuite et le renforcement des sanctions économiques contre la Russie et les entités contribuant au financement de la guerre. Ils ont condamné les livraisons d’armes par la Corée du Nord et l’Iran ainsi que la fourniture de composants militaires et à double usage par la Chine, jugée facilitatrice des opérations russes. Les discussions ont également porté sur le détournement coordonné des avoirs gelés de la Russie afin de financer la reconstruction et la défense de l’Ukraine.
Les attaques russes sur l’infrastructure énergétique ukrainienne ont également été dénoncées avec force. Les ministres ont réaffirmé leur soutien à la sécurité énergétique de l’Ukraine, en insistant sur l’importance de protéger les centrales, réseaux électriques et installations vitales pour la population civile. Ces mesures interviennent alors que les civils ukrainiens continuent de subir des coupures d’électricité et de chauffage, particulièrement pendant l’hiver.
Le G7 a élargi les discussions à la stabilité au Moyen-Orient. Les ministres ont salué le cessez-le-feu à Gaza et la libération d’otages, tout en exprimant leur préoccupation face aux restrictions humanitaires persistantes. Ils ont appelé toutes les parties à permettre un accès humanitaire sans entraves, via l’ONU, le Croissant-Rouge et d’autres institutions internationales et ONG, conformément au plan de paix présenté par l’administration américaine. Les discussions ont également porté sur la nécessité pour l’Iran de respecter ses obligations internationales, notamment vis-à-vis de l’Agence internationale de l’énergie atomique, et de reprendre des négociations directes avec les États-Unis, soutenues par l’E3.
La sécurité régionale en Indo-Pacifique a également été un sujet majeur. Les ministres ont réaffirmé l’importance d’un Indo-Pacifique libre et ouvert, basé sur le droit international, et ont exprimé leur opposition à toute modification unilatérale du statu quo par la force ou la coercition, en particulier dans les mers de Chine orientale et méridionale. Ils ont condamné les manœuvres dangereuses et les usages de canons à eau contre la navigation, soulignant l’impact négatif sur le commerce, la sécurité et le développement régional. Le G7 a également insisté sur la nécessité d’une résolution pacifique des différends dans le détroit de Taïwan et sur la participation significative de Taïwan aux organisations internationales appropriées.
Enfin, les ministres ont abordé les menaces hybrides et la criminalité maritime, incluant la protection des infrastructures sous-marines critiques, la sécurité des ports et des voies maritimes contre le trafic de drogues, le contournement de sanctions, la pêche illégale et le commerce illicite. Ils ont souligné que ces mesures sont essentielles pour préserver la stabilité globale et protéger l’économie mondiale contre les pratiques coercitives et illégales.
Cette réunion du G7 à Niagara marque une étape importante dans la mobilisation internationale en faveur de l’Ukraine, tout en rappelant les responsabilités partagées des grandes puissances face aux crises régionales et mondiales. Elle illustre la volonté des pays membres de coordonner leur action pour limiter les agressions, soutenir les populations civiles et renforcer la sécurité énergétique et militaire dans un contexte de tensions accrues.
