Volodymyr Zelensky : La question territoriale est la plus difficile dans les négociations sur le plan de paix

« Tout d’abord, les rencontres ont eu lieu hier comme aujourd’hui. Il y a eu plusieurs sessions de négociations, la dernière vient tout juste de se terminer — il y a environ une demi-heure ou un peu plus, lorsque nous étions en ligne avec Emmanuel et les négociateurs. Les réunions constituent un processus, et il n’est pas encore terminé. Je le dirai franchement : la question territoriale est la plus difficile », a-t-il indiqué lors d’une conférence de presse conjointe à Paris avec le président français Emmanuel Macron.

Zelensky a remercié les groupes de négociation et a souligné que « le plan s’améliore ».

« Pour donner une idée : rien que sur les questions relatives au statut de différentes régions, les discussions ont duré six heures et demie. (…) Les négociations avancent, les négociateurs des États-Unis ont partagé avec nous leur vision, et ils souhaitent présenter cette vision à la partie russe », a expliqué Zelensky.

Le chef de l’État a assuré qu’il reçoit un retour constant de la délégation ukrainienne. « Demain, ils arriveront en Irlande et me présenteront étape par étape où nous en sommes dans leurs discussions », a-t-il précisé.

Zelensky a ajouté que parmi les sujets sensibles et potentiellement déclencheurs figurent la reconstruction de l’Ukraine ainsi que les garanties de sécurité de la part des États-Unis et de l’Europe.

Il a affirmé que ces garanties doivent protéger l’Ukraine contre une troisième invasion russe.

« La Russie doit mettre fin à cette guerre qu’elle a elle-même commencée et qu’elle continue. C’est uniquement sa guerre, et c’est à la Russie qu’il revient d’y mettre un terme. Nos actions conjointes y contribuent. Les priorités de l’Ukraine sont claires : avant tout la protection et les garanties de sécurité, la garantie du maintien de l’indépendance et de la souveraineté de notre pays », a déclaré Zelensky.

Il a indiqué que toutes les parties impliquées dans le processus de négociation travaillent pour garantir « qu’une troisième invasion russe ne puisse absolument pas avoir lieu et qu’aucun accord de paix ne puisse être saboté ».

« La Russie a violé tant de fois ses promesses, elle a violé tous les accords. Il est très facile pour la Russie de faire échouer un processus de paix ; c’est pourquoi l’Ukraine — et nous tous, Ukrainiens — avons besoin de garanties de sécurité solides », a-t-il souligné.

Le dimanche 30 novembre, une rencontre entre les délégations ukrainienne et américaine sur un plan pour établir la paix en Ukraine s’est tenue aux États-Unis.

Le secrétaire du Conseil de sécurité nationale et de défense, Rustem Umerov, a affirmé qu’à l’issue des négociations ukraino-américaines en Floride, des progrès significatifs avaient été réalisés en vue d’une paix juste et d’un rapprochement des positions entre l’Ukraine et les États-Unis.

Le secrétaire d’État américain, Marco Rubio, a qualifié la rencontre en Floride de productive, tout en précisant qu’il restait encore beaucoup à faire.