La Russie s'active d'urgence en Transnistrie afin de détourner les ressources de l'Ukraine
Selon Ukrinform, cette information provient d'une source du Service principal de renseignement du ministère ukrainien de la Défense.
En particulier, les mesures de mobilisation ont été renforcées sur le territoire de la soi-disant PMR : les réservistes sont appelés dans les formations militaires de la quasi-entité et les armes sont remises en service dans les entrepôts.
De plus, la production de drones et des centres de formation pour les opérateurs de drones ont été déployés en Transnistrie.
Les mesures actives mises en œuvre par le Kremlin visent à renforcer la présence russe en Transnistrie, que Moscou utilise pour déstabiliser la situation en Moldavie et créer un point de tension à la frontière avec les régions méridionales de l'Ukraine, ce qui augmente le risque d'infiltration de groupes de sabotage sur le territoire ukrainien.
Pour mettre en œuvre ses intentions, Moscou envoie en Transnistrie des agents des services spéciaux chargés d'aggraver la crise, de semer le chaos par des opérations d'information, de mener des provocations et des actions de sabotage.
Après l'arrêt des livraisons de Gazprom au début de l'année 2025, la Transnistrie, dépendante du gaz russe, a été sauvée de l'effondrement par les autorités moldaves : les ressources énergétiques essentielles de la soi-disant PMR sont vendues par Moldovagaz.
L'attention actuellement portée par le Kremlin à la Transnistrie marque le début d'une opération hybride de la Russie liée à la tenue des « élections présidentielles de la PMR » en 2026. L'opération de la Russie vise notamment à reconnecter Tiraspol au gaz russe gratuit, à améliorer l'image des dirigeants pro-russes, à renforcer discrètement le contingent militaire de la Fédération de Russie en Transnistrie afin que, au moment voulu par le Kremlin, toutes les forces et ressources accumulées soient prêtes pour une escalade militaire, ont noté les services de renseignement ukrainiens.
Pour rappel, l'Ukraine et huit autres pays ont officiellement adhéré aux mesures restrictives approuvées par l'Union européenne à l'encontre des dirigeants de la région moldave de Transnistrie.
Photo : GUR