MH17: Porochenko espère que les responsables seront bientôt traduits en justice aux Pays-Bas
MàJ : 24.05.2018 - 18h57
"Les efforts concertés des services répressifs d'Ukraine, d'Australie, de Belgique, de Malaisie et des Pays-Bas, ainsi qu'avec l'assistance de services partenaires de plusieurs autres pays, ont permis d'établir la "domiciliation"du missile Buk : la 53e Brigade anti-aérienne de Kursk. Les forces armées de la Fédération de Russie ont toutes les raisons d'espérer que le ministère public des Pays-Bas soumettra au tribunal les accusations portées contre les personnes impliquées dans le crash du MH17 dans un proche avenir ", a publié Poroshenko sur Facebook.
Le chef de l'Etat a également assuré que l'Ukraine, à son tour, ferait tout son possible pour que les actions de la Fédération de Russie en tant qu'État soutenant le terrorisme soient correctement évaluées par la Cour internationale de Justice dans l'ensemble des procédures engagées depuis le début de l'année dernière.
Le Procureur général adjoint de l'Ukraine, Dmytro Storozhuk, a pour sa part regretté que la Russie ne coopère pas avec l'enquête néerlandaise et internationale. Dans un commentaire pour Ukrinform, Storozhuk a déclaré qu'il estimait que la Fédération de Russie n'avait délibérément pas rempli ses obligations en vertu de la résolution du Conseil de sécurité de l'ONU sur la facilitation de l'enquête concernant l'explosion en vol de l'avion MH17 de la Malaysia airline :
"Absolument toutes les données présentées aujourd'hui ont été collectées à la suite des actions d'investigation, menées notamment par la partie ukrainienne, et n'ont pas été fournies par la Fédération de Russie en réponse aux demandes d'assistance juridique […] En tant que membres de l'équipe internationale d'enquête commune, avons fait appel à la Fédération de Russie dans le cadre de la résolution du Conseil de sécurité de l'ONU [résolution S / RES / 2166 de 2014] alors que la Russie s'engageait à faciliter l'enquête. A ce jour, elle n'a fourni aucune information concernant le système de missiles Buk de la 53e brigade, les personnes et l'équipement qui pourraient être impliqués" a t-il déclaré.
Selon lui, la Russie n'aurait fourni aux enquêteurs que des données provenant de radars civils dont la technologie ne permettait pas de détecter ce type de missile une fois lancé.